
Thérapie EMDR ( Eye Movement Desensitization and Reprocessing)`
Recommandée par l’OMS depuis 2013, l’EMDR est méthode thérapeutique fiable et validée scientifiquement, développée par Francine Shapiro, qui est principalement utilisée en première intention dans le traitement des traumatismes psychologiques.
Une personne est victime d’un traumatisme quand sa vie ou celle d’une autre personne a été mise en danger au cours d’événements uniques ou répétitifs: accidents, attentats, catastrophes naturelles, deuils, violences, agressions, maltraitances physiques, psychologiques… Précisons que peuvent également être concernés ici les proches de personnes victimes de l’impact traumatique.
Des événements de vie difficiles – ruptures, difficultés professionnelles, conjugales ou familiales, maladies… – semblent appartenir au passé, mais recèlent encore un vécu traumatique quand se réveillent des blessures émotionnelles porteuses de dysfonctionnements psychologiques, comportementaux dans la vie quotidienne.
On observe que ceux-ci prennent souvent la forme d’angoisses, reviviscence, ruminations du vécu traumatique, irritabilité, état dépressif, repli, somatisations, comportement parfois violent… La persistance du trouble peut mener à des phobies, attaques de panique, la dépression, au développement d’addictions…
Lors d’un trauma, le cerveau reste bloqué sur les événements et informations du choc traumatique qu’il n’a pu traiter et sur un vécu traumatique douloureux, susceptible de développer un trouble de stress post-traumatique. La thérapie EMDR permet de soigner et retraiter des vécus traumatiques non digérés et ce, de nombreuses années après les événements à l’origine du trauma, avec des résultats stables et durables.
La thérapie EMDR requiert des séances de préparation indispensable où sont identifiés les problématiques actuelle et les souvenirs traumatiques associés et mis en place des outils de stabilisation émotionnelle qui seront utilisés par le patient en séance et entre les séances.
Les souvenirs identifiés sont retraités en séances par des stimulations bilatérales alternées (droite – gauche). Plusieurs séances sont parfois nécessaires pour retraiter un souvenir. Les stimulations bilatérales alternées sont soit des:
- mouvements oculaires, en suivant des yeux les doigts du thérapeute qui se déplacent latéralement devant le regard du patient
- stimuli auditifs alternés parvenant par un casque d’une oreille à l’autre du patient
- stimuli tactiles via des buzzers que le patient tient en mains ou par tapotements alternatifs des genoux ou du dos des mains du patient.
Elles activent le processus psychique conscient de traitement naturellement à l’oeuvre quand le cerveau ne se bloque pas et permet le retraitement du souvenir traumatique. Au bout du processus, celui-ci ne produit plus de perturbations.
Une séance d’EMDR peut durer de 60 à 90 minutes au cours de laquelle le patient peut traverser des émotions intenses pour ressentir une amélioration significative en fin de séance.
Thérapie brève systémique et stratégique
Selon Paul Watzlawick, nous faisons notre propre malheur en reproduisant des solutions qui ont été efficaces dans le passé alors qu’entretemps notre contexte de vie changé. Le travail thérapeutique vise essentiellement à amener le patient à abandonner ses « tentatives de solution » devenues obsolètes, inadaptées soit en modifiant la perception du problème soit par de nouveaux apprentissages acquis au travers de nouvelles expériences.
Cette approche thérapeutique travaille sur les interactions qu’entretient le patient avec lui-même et avec son environnement – couple, famille, travail… – qui maintiennent ou aggravent problème ou trouble dans le contexte présent – ici et maintenant – du patient. Elle est centrée sur le fonctionnement du problème et permet à la personne en souffrance d’adopter de nouveaux comportements plus adaptés à son contexte.
Elle est stratégique: elle s’appuie sur des exercices concrets convenu avec le patient entre chaque séance pour permettre un changement dans les interactions dysfonctionnelles .
Elle est pragmatique: focalisée sur l’atteinte rapide de résultats tangibles. Elle est brève car contrairement à une idée reçue un problème complexe ne nécessite pas pour autant une prise en charge longue mais peut trouver réponse rapide par une solution simple favorisant un changement robuste et durable.
Elle est non normative – sans jugement – et non pathologisante : elle considère le trouble comme une adaptation inadéquate à une contexte et le patient comme une personne en souffrance, sans étiquetage ni stigmatisation liée à une maladie.
Si elle vise le soulagement des difficultés individuelles, de couple, familiale, cette approche s’est également développée avec succès dans les domaines du travail social et de la résolution de problèmes au sein des entreprises et des organisations.
Elle permet de traiter des problèmes comme la gestion du stress, du burnout, la dépression, les troubles anxieux (phobies, les crises d’angoisses, attaques de panique, TOC), les troubles alimentaires, sexuels, de la personnalité, les addictions, le syndrome de stress post-traumatique, manque d’estime ou de confiance en soi…
La thérapie est dite brève, mais le thérapeute prend le temps nécessaire avec le patient dans la résolution de son problème. Le nombre de séance et leur fréquence sont variables. À titre indicatif, le processus de changement peut être engagé entre 3 et 10 séances – parfois plus si nécessaire et en concertation avec le patient. Le rythme est d’une séance tous les 15 jours, rythme qui peut se raccourcir ou s’espacer selon l’avancement du travail thérapeutique.
Thérapie cognitive-comportementale et émotionnelle (TCCE)
Fondées sur des théories scientifiques, l’efficacité des TCCE est largement validées par de nombreuses études empiriques de la recherche en psychologie. Brèves, structurées et s’appuyant sur des objectifs clairs définis avec le patient, elles engagent sa collaboration active dans le processus thérapeutique. Elles ont centrées sur les difficultés concrètes actuelles du patient. Elles visent à modifier les comportements perturbés dans le contexte du patient par un travail sur les pensées et émotions conduisant à l’apprentissage et l’installation de nouveaux comportements plus adaptés.
Elles sont indiquées pour les personnes – enfant, adolescent, adulte, personne âgée – présentant à titre indicatif des troubles tels que la gestion du stress, le burn-out, la dépression, les troubles anxieux (généralisé, anxiété sociale, de performance, lié à la santé, panique avec ou sans agoraphobie, phobies, TOC…), stress post-traumatique, troubles de l’attention (TDAH), alimentaires, sexuels, du sommeil, séparations, addictions, pertes et deuils difficiles… La durée de l’accompagnement varie en fonction de la diversité et de la difficulté des objectifs du patient.
Elles ont recours à des techniques structurées et évaluées cliniquement comme celles de l’entretien motivationnel, de la psychoéducation, comportementales (exposition – avec utilisation de la réalité virtuelle -, affirmation de soi), cognitives (restructuration des pensées dysfonctionnelles), émotionnelles (acceptation et régulation des émotions), de pleine conscience (« Mindfulness »), de relaxation (cohérence cardiaque, méthode de Jacobson, de Schulz..)
Des exercices en(tre les) séances sont proposés et les nouveaux apprentissages sont évalués à chaque séance afin d’évaluer la progression vers les objectifs thérapeutiques et la fin de la thérapie.
Thérapie de l’acceptation et de l’engagement (ACT)
Issue des thérapies cognitivo-comportementalistes, la thérapie d’acceptation et d’engagement (Acceptance and Commitment Therapy ou ACT) s’est développée fin des années 1980 à partir de recherches expérimentales sur le langage et les émotions qui ont montré que si les évitements d’expériences psychologiques désagréables sont efficaces à court terme, ils peuvent devenir plus problématiques que les souffrances qu’ils tentent de contrôler. Cette stratégie à de soulagement immédiat risque à long terme d’éloigner le patient de ce qui est réellement important de vivre pour lui et à la longue, de produire une insatisfaction ou souffrance en apparence sans issue. Le travail en thérapie ACT vise la prise conscience de ce mécanisme et son dépassement.
La thérapie ACT repose sur le développement de l’acceptation des expériences émotionnelles et favorise l’engagement de l’énergie et des actions en phase avec ce que le patient valorise pour une vie plus riche de sens, pour un meilleur équilibre. Elle vise à davantage de flexibilité psychologique chez le patient, c’est à dire à favoriser sa capacité à adapter ses comportements pour engager dans l’instant présent les actions pleines de sens pour soi en fonction du contexte tout en restant présent à toutes ses expériences intérieures – émotions, pensées, sensations.
Scientifiquement validée dans ses principes et ses techniques, la thérapie ACT permet de traiter de nombreux problèmes psychologiques dont l’anxiété, la dépression, le trouble obsessionnel-compulsif, la phobie sociale, l’anxiété généralisée, le stress, la douleur chronique, addictions…
Walking Therapy – la thérapie au grand air!
Il y avait le 2 en 1… Voici le 3 en 1! Avec la « walking therapy », vous bénéficiez des bienfaits de la nature, de l’activation physique et d’une séance de psychothérapie classique.
En cheminant dans la nature qui nous présente son miroir nous voyons plus clair en nous. La « walking therapy » est une séance thérapeutique qui a lieu au cours d’une marche en forêt où nous prenons à la fois soin de notre corps et notre esprit, à notre rythme.
Bénéfique pour l’équilibre physique et psychique, elle puise dans la puissance évocatrice de la nature et nous recentre. Elle favorise l’éveil des sens, de ce que nous vivons et éprouvons. La nature peut y faire écho tout en étant un soutien psychique et émotionnel en nous offrant naturellement d’autres ressources nécessaires à la gestion ou l’apaisement de nos troubles, au bon avancement du travail thérapeutique.
La marche est propice à la mise en mouvement de nos questionnements, pensées et émotions, la fluidité des idées, à l’émergences des pensées positives. Prendre un grand bol d’air frais au rythme de nos pas en forêt et déjà s’éloignent et s’atténuent stress, ruminations et pensées négatives et ainsi la transformation thérapeutique opère avec plus de calme et d’équilibre.
Les rendez-vous de walking therapy ont lieu en toutes saisons et durent entre 1h30 et 2 heures.
Enfin, tout en continuant de respecter les précautions indispensables en période de covid-19, la walking therapy est une belle alternative de séance en cabinet privé permettant de sortir de nos lieux confinés.